Je m’appelle “Kamalopolis” et j’habite à côté de Sparta — Partie 2

La première partie de l’histoire: Je m’appelle Kamalopolis

Mon ami Maciej, connaissant mon style de femmes préférées, m’ordonna d’un signe de tête, de me calmer et de ne pas lâcher le cheval qui galopait en moi. Après tout, nous étions dans un restaurant et ça faisait  un peu chelou de l’aborder en pleine action.

Pause. Réflexion. Décision.

Il avait raison. « Je vais attendre un peu pour localiser sa position, en attendant  je vais préparer un plan d’action d’enfer. Il est hors de question que je rate cette occasion. C’est la mère de mes enfants cette nana ». Dis-je d’un air très confiant.

Je replongeai dans l’ambiance du match, pour un moment. Après tout, c’était l’Euro 2012, un événement pas comme les autres. « Allez, un petit effort Kamal pour oublier, ne serait-ce que pour un petit instant, ta mission noble et humanitaire : séduire et envoyer les femmes au 7^ème ciel. »   Disait la voix-off de ma tête.

A VOS ORDRES, CHEF !

Comme je le prévoyais, l’ambiance était au TOP. Entouré par mes amis, de la bonne bouffe et des gens de différentes cultures et backgrounds qui regardaient le Match sous le même toit. Ce n’est pas tous les jours que ça vous arrive.

Vive la mondialisation. Vive Internet.  Vive les vols low cost.

« Ohhhhhhh noooooooooooooo !!! » Le gardien Polonais est expulsé. La salle est devenue triste et en colère.

Moi, pendant ce temps, je m’en battais les couilles pour être franc avec vous. J’avais du mal à me concentrer.

Pourquoi ?

Parce que je ne pouvais localiser ma (future) femme. Je l’avais perdue de vue.  Putain de Football !

Je me levai, fis un tour pour la repérer, en vain. Elle n’était plus là. La femme de mes rêves aux sublimes fesses s’était auto-transportée comme dans Power Rangers.  Aucune trace. Nada. Rien du tout.

J’avais un nœud dans l’estomac. J’avalai difficilement ma salive.

La vie est injuste. Tant pis, je ne voulais pas me marier si jeune de toute façon.

(Genre le mec qui sort des excuses pour calmer son subconscient. Mon cul ouais.)

Je ne voulais pas niquer l’ambiance. J’assumai les conséquences, retour à la vie réelle. Il fallait bien profiter de l’instant présent avec les amis. Les filles, c’est partout, surtout où je vis.  (Une autre excuse vous dites ? Je sais. Je sais…)

Je finis de manger ma salade poulet à la sauce Barbecue, trop bon ! Je commandai un Sex on The Beach pour calmer mes ardeurs et offrir à mon corps un petit break de toutes les émotions que j’avais éprouvées. J’avais eu droit au fameux ascenseur émotionnel de Gad El Maleh. De la pure excitation à la déception totale  en passant par le choc d’un retour brutal à la vie réelle.

L’arbitre siffla la fin de la rencontre entre l’équipe nationale de la Pologne et celle de la Grèce, match nul. Tout le monde était content, tout le monde faisait des accolades amicales dans le coin. On s’en foutait de ton pays, on s’en foutait de ta religion, on s’en foutait de ta race, ce soir-là, nous étions tous de simples êtres humains qui profitent paisiblement de la vie.

Et rien d’autre.

Cette image bien précise m’avait donné le sourire au cœur.

Je ne savais pas ce qui se passait autour de moi, mais j’étais heureux comme pas possible. J’observais les gens, les amis, les serveurs, les (sexy) serveuses, le chef cuisinier, le petit chien, Batman qui regardait secrètement le match aussi (ok je déconne), et tout ce beau monde avait UN truc en commun : de l’exaltation. De la gaieté. De la bonne ENERGIE.

Et qu’est ce qui se passe quand vous êtes autour des gens qui ont de la bonne énergie ? Vous vous contaminez et bientôt, vous allez exploser le plafond de votre positivité et votre énergie débordante.

C’est ce qui m’arriva.

5 min après avoir quitté le restaurant, je débordais d’énergie. Je n’arrivais pas à tenir sur terre. Je chantais. Dansais. Chantais encore et dansais encore. Le monde entier m’appartenait.

Je sentis mon téléphone vibrer. Nouveau SMS.

« Salut Kamal, c’est Mathias de Munchen ! Ecoute, mon boss m’a envoyé pour faire la couverture de l’Euro 2012 cette première journée. Ça te dit qu’on prenne un petit verre ? »

Ce n’est pas possible.

Ce type, je ne l’avais pas vu depuis une éternité aussi. Je l’avais croisé quand je vivais à Berlin en 2010. Et c’est le mec qui m’avait initié à l’art de la photographie. Grâce à lui je me suis lancé dans le domaine aussi. Je devais un verre à Mathias.

« Naturlish mein freund ! 23H00. Hard Rock Café ! »

Je parlai rapidement du plan à mes potes, vu mon énergie débordante, mon Leadership avait été multiplié par 4. Ils avaient tous accepté l’idée.

On arriva au bar, séance présentations, puis rapidement, séance shooting. Mathias avait un appareil photo si professionnel et si grand qu’on dirait un télescope emprunté directement de la NASA.  Vive les photos ! Vive la photographie !

Pendant toute la  soirée, bien qu’il y avait du talent autour (comprenez de belles filles) je m’en battais les couilles toujours. Je discutais avec mon vieux pote Allemand et mes autres amis.

Quand vous êtes bien entouré, avec de la bonne compagnie, vous oubliez le monde un petit peu. Et ça fait du bien.

C’était presque deux heures du mat. On décida de quitter le bar et aller ailleurs. Je proposai à mes amis l’Opera (mon club préféré où je suis presque une Rock Star). Tout le monde était partant, encore !

Vive le Leadership Kamalien !

Et puis… Baaaaaaaaam !

Dans les secondes qui suivirent, j’eus presque une mini crise cardiaque. J’arrivai à peine à respirer.

Non pas parce que j’abusais de mon pouvoir de Leadership et les anges gardiens voulaient me remettre à ma place, mais parce que justement, je vis un ange avec une silhouette qui m’était familière.

Nom de Dieu ! C’est ELLE !

C’était la mère de mes enfants avec ses longues jambes et (oui vous l’avez deviné) ses fesses de REVE.

La planète s’arrêta de tourner pour un instant.

Je ne voyais plus personne autour de moi. Même mes amis. J’étais ébloui par la surprise que la mère terre m’avait offert.

Je partis immédiatement l’aborder.

A SUIVRE…

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